Économie planifiée? Non, merci!

Outre les arguments les plus évidents parlant en sa défaveur, la révision totale de la loi sur le CO2 contient tout ce qu’il faut pour ajouter une taxe supplémentaire à long terme pour tout le monde. Et comme le montre l’histoire, cette taxe ne cessera d’augmenter.

Il est prévu de créer une administration et une caisse avec des règles de répartition qui rappellent celles d’une économie planifiée. Et l’histoire nous a très bien montré comment fonctionne une économie planifiée: jamais bien!

La Confédération et les défenseurs de la révision suggèrent qu’avec la nouvelle loi sur le CO2, nous pourrions pratiquement sauver le monde. Mais soyons honnête: c’est un véritable non-sens! Petite, mais incroyablement novatrice, la Suisse ferait bien mieux d’essayer de faire baisser les prix de ses sources d’énergie renouvelables grâce à l’innovation. Elle devrait ainsi promouvoir une mobilité durable et proposer des technologies durables au monde entier dans les domaines de l’énergie et de la mobilité. Ceci aurait des conséquences bien plus importantes car il s’agirait de créer de nouvelles entreprises avec de nouvelles places de travail au lieu d’une armée d’administrateurs experts en CO2 dans les offices de la Confédération. Et honnêtement, même si toute la Suisse affichait demain un bilan carbone neutre, ceci n’aurait qu’une influence de l’ordre du millième tout au plus. Globalement, la Suisse n’a aucune influence notable sur les émissions de CO2.

Si vous n’avez pas encore approfondi le sujet, faites-le, c’est important! Nous vous fournissons ici volontiers quelques arguments et lien sur cette thématique.

Site Internet de la campagne: le site Internet de la campagne propose plusieurs arguments et permet de commander du matériel publicitaire (p. ex. autocollant pour pare-brise arrière) ou d’intégrer le comité de campagne.

auto-suisse: pour auto-suisse, les points suivants de la loi sont problématiques.


Le «phasing-in» de 95 % pour les nouvelles voitures de tourisme sera supprimé en 2022, ce qui ne fera que coûter de l’argent et ne permettra pas d’économiser du CO2. Des sanctions plus élevées sur le CO2 ne pourront être répercutées sur les prix de vente pour différentes raisons.


Des augmentations des prix des carburants pouvant atteindre 12 centimes par litre provoqueront une augmentation des coûts pour les PME et les pendulaires et rendront le tourisme à la pompe encore plus attrayant à l’étranger. L’essence sera plus chère qu’en France et en Italie. La Suisse affiche aujourd’hui déjà les prix du diesel les plus élevés d’Europe. Conséquence directe: des détours insensés et une baisse des recettes fiscales (au lieu d’une hausse).


La moitié des sanctions CO2 importantes des importateurs devrait finir leur course dans le fonds pour le climat (pas moins de quatre ans après la décision populaire de les verser dans leur intégralité au FORTA, le fonds pour les routes nationales). Dans le fonds pour le climat, cet argent devrait être à disposition pour des mesures de prévention des «dommages aux personnes et aux biens d’une valeur considérable», une définition bien peu précise. L’argent manquera alors à nouveau dans le FORTA et l’impôt sur les huiles minérales pourrait bien connaître une nouvelle augmentation.


Presque aucun soutien pour les motorisations alternatives: hormis le financement des stations de recharge dans les immeubles (qui se montera vraisemblablement à un montant annuel tout simplement risible), la loi ne contient aucune mesure de développement plus rapide de l’électromobilité. La moindre des choses pour faire baisser les émissions de CO2 sur les routes serait d’investir massivement dans des stations de recharge ou des infrastructures H2 accessibles librement ainsi que dans le droit de recharger son véhicule chez soi.

UPSA: l’association professionnelle et sectorielle des garagistes a résumé les arguments les plus importants du point de vue de la branche automobile.